La grève de 24h qui devait avoir lieu aujourd’hui a été reportée au vendredi 21 novembre au soir. En effet, les syndicats CFDT et FGAAC attendent une nouvelle version du décret sur l’assouplissement des temps de travail des conducteurs du fret.

Les résultats de 25h de négociations de la journée d’hier ont convaincu les syndicats, mais ceux-ci veulent des garanties pour les conducteurs. Arnaud Morvand, secrétaire général de la CFDT des cheminots, déclarait hier soir : « Le dernier point de litige a sauté cet après-midi mais comme nous sommes méfiants, nous attendons de voir le nouveau décret ».

Deux syndicats de conducteurs de train de la SNCF, la Fgaac (conducteurs autonomes) et la CFDT, ont appelé hier à une grève illimitée à partir de mardi 18 novembre, 20 heures.

Les conducteurs protestent contre une réorganisation du temps de travail, selon laquelle ils devraient se montrer plus souples dans leurs horaires. Les cheminots de la CFDT et Sud Rail avaient déjà protesté jeudi dernier : cette « grève d’avertissement » n’a cependant pas intimidé la direction de la SNCF qui au contraire semble vouloir « passer en force », attitude peu appréciée par les représentants des conducteurs.

À l’issue, hier au soir, de la réunion ultime d’une commission nationale mixte réunissant le ministère des Transports, la direction de l’entreprise et les syndicats, ces derniers ont opté pour la grève.

Toute la journée d’aujourd’hui jusqu’à demain, vendredi, 8 heures, la grève des conducteurs sera cause de perturbations affectant surtout les TGV Atlantique, Sud-Est et Province-Province. La banlieue parisienne et le réseau TER sont également victimes, mais de manière moins sensible que prévu.

En raison de la loi sur les services minimum obligeant les grévistes à déclarer les arrêts de travail 48h à l’avance, la SNCF a pu mettre au point un plan de transports de remplacement pour les journées de grève:

Service sur les TGV :

• TGV Atlantique : le service est assuré jeudi matin à 50%
• TGV Sud-Est : à 75% Les TGV Est et Nord sont épargnés.
• TGV province-province : 65%
• TGV Est et Nord : 100%

Réseau TER :

• Picardie : 100%
• Reste du réseau : 50% en moyenne aujourd’hui
• Trains Corail Paris-Clermont-Ferrand et Paris-Limoges-Toulouse : 50%

Banlieue parisienne :

• RER ligne A : 100%
• RER ligne B : 50% du trafic sur les rames SNCF
• RER ligne C : 65%
• RER ligne D : 50%
• RER ligne E : 75%

Trains de banlieue:

• au départ de Paris Est : 65%
• au départ de Paris Nord : 50%
• au départ de Saint-Lazare : 50%
• au départ de Montparnasse : 50%
• au départ gare de Lyon : 35%

Mis à part quelques bouchons en début de matinée et un volume à peine supérieur à la normale, le trafic routier ne devrait pas augmenter sensiblement.

Pour plus de renseignements : http://www.sncf.com. Numéro vert : 0805 90 36 35

Les conducteurs de trains protestent contre une modification de la réglementation du temps de travail, considérée par la CGT comme « dumping social ». Le syndicat craignent une modification du statut des cheminots. Les autres syndicats, la Fgaac et la CFDT, n’ont certes pas appelé à la grève, mais s’opposent également à ces modifications, devant être discutées en commission paritaire le 12 novembre.

Les voyageurs doivent s’attendre début novembre à des retards autant sur voies terrestres qu’aériennes. En effet, pour le 6 novembre, les syndicats CGT et Sud-Rail de la SNCF ont appelé les agents de conduite à la grève. Un conflit sur l’aménagement du temps de travail en est la raison: selon les syndicats, la direction de la SNCF désire faire modifier le décret sur les règlements du travail par le ministère des Transports. Les organisations syndicales craignent une casse de la règlementation du travail.

Le personnel navigant d’Air France est sollicité par huit organisations syndicales à mener une grève du 4 au 8 novembre. Ici, la raison en est une disposition prévoyant une élévation de l’âge du départ à la retraite, qui a été adoptée mercredi par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et devrait être soumise au vote vendredi.

La SNCF, qui jusqu’alors ne dédommageait ses clients, en cas d’un retard dépassant 30mn, qu’en « bons voyages », envisage maintenant la possibilité d’un dédommagement financier sous forme de virement bancaire.

Les voyageurs victimes de retards des trains de la SNCF auront désormais le choix entre le système de remboursement en bons voyages, à hauteur d’un tiers du prix du trajet si le retard devait dépasser les 30mn, et le remboursement financier. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a déclaré vouloir entamer bientôt des discussions avec les associations de consommateurs pour régler les modalités du remboursement, telles que collecte des données bancaires ou un moyen d’éviter aux guichets des encombrements causés par des clients voulant se faire rembourser.