Afin de remplir avions et hôtels, les voyagistes et les responsables markéting de l’hôtellerie offrent des prix de plus en plus bas : promotions sur certaines destinations, prix négociables dans les hôtels haut de gamme.

Selon Stephanie Libre, responsable des achats à lastminute.com, « la crise est plutôt une opportunité » et le « chiffre d’affaires est en hausse de 10 % par rapport à l’an dernier ». Les clients recherchent les promotions et préfèrent choisir un tarif plutôt qu’une destination précise. Stéphanie Libre : « Sur certaines destinations, nous proposons des remises allant jusqu’à moins 50 % ».

Et pour beaucoup de destinations, on trouve sur Internet de très bas prix. Si habituellement, les promotions de Noël sont disponibles deux ou trois semaines avant le départ, cette année, certains prix sont maintenant déjà « dégriffés à – 40 % ». D’autres voyagistes n’enregistrent pas de baisse de réservations, mais constatent que les clients recherchent les voyages les moins chers. Et les résidences de vacances cherchent à sauver leur taux d’occupation avec des réductions de 10 à 20%. Dans l’ensemble, les prix devraient être entre 5 et 10 % moins élevés que l’année dernière.

Dans l’hôtellerie, c’est surtout les établissements haut de gamme qui sont les plus touchés par la baisse de fréquentation : le chiffre d’affaire recule de presque 12%, malgré une tendance à la baisse des tarifs relevée depuis septembre. La clientèle d’entreprises préfère les vidéoconférences afin de limiter les déplacements, les clients étrangers viennent moins en France.

En conséquence, si les prix affichés dans les hôtels ne changent pas, ceux-ci sont de plus en plus négociés, surtout par les agences de voyage. Mais aussi beaucoup de clients réservent sur Internet, à la recherche de bonnes affaires.

Selon la dernière note de l’Association internationale du transport aérien (IATA) parue fin octobre, les compagnies aériennes se trouvent toutes en grandes difficultés face à la crise économique : Sterling Airways, opérateur danois, vient de déclarer faillite, de même que, toujours selon l’IATA, déjà 30 compagnies depuis le début de l’année. Même les « grands » comme Lufthansa ou Air France craignent de ne pouvoir atteindre leurs objectifs.

Le trafic a baissé pour la première fois depuis 2003, touchant autant le trafic passager que le fret. Le directeur de l’IATA, Giovanni Bisignani : « La rapidité et l’étendue de la dégradation du trafic sont alarmantes. Nous n’avons pas connu de tel déclin du trafic passagers depuis 2003 ». Selon M. Bisignani, même les dernières baisses des prix pour le kérosène ne suffisent pas à compenser la baisse de la demande.

L’ancien président de la compagnie américaine American Airlines, Robert Crandall, prédit que les difficultés financières mondiales seront «bien pires que ce que la majorité d’entre nous veut bien le penser ».