Deux syndicats de conducteurs de train de la SNCF, la Fgaac (conducteurs autonomes) et la CFDT, ont appelé hier à une grève illimitée à partir de mardi 18 novembre, 20 heures.

Les conducteurs protestent contre une réorganisation du temps de travail, selon laquelle ils devraient se montrer plus souples dans leurs horaires. Les cheminots de la CFDT et Sud Rail avaient déjà protesté jeudi dernier : cette « grève d’avertissement » n’a cependant pas intimidé la direction de la SNCF qui au contraire semble vouloir « passer en force », attitude peu appréciée par les représentants des conducteurs.

À l’issue, hier au soir, de la réunion ultime d’une commission nationale mixte réunissant le ministère des Transports, la direction de l’entreprise et les syndicats, ces derniers ont opté pour la grève.

Selon Air France, d’importantes perturbations du trafic aérien dues à une grève nationale des pilotes sont prévues. La grève, touchant également toutes les compagnies françaises, débutera dès demain, vendredi 14 novembre, et durera jusqu’à lundi minuit.

La compagnie précise que les prévisions d’activité, difficiles à établir, seraient actualisées régulièrement, et annonce « l’annulation de la moitié des vols » pour vendredi (long et moyen courrier). Des annulations plus importantes doivent être éventuellement prises en cause les jours suivants, ajoute un porte-parole d’Air France, invitant les passagers à se renseigner sur le site de la compagnie ou en appelant un numéro vert qui sera communiqué dans la journée d’aujourd’hui.

Les grévistes protestent contre une réorganisation du temps de travail : l’âge limite d’activité a été reporté de 60 à 65 ans pour pilotes et copilotes, et de 55 à 60 ans pour les personnels navigants. Cette possibilité de rester en activité au-delà des 60 ans n’est offerte qu’aux pilotes « volontaires », le conseil national du Syndicat de pilotes de ligne a cependant voté pour la grève mercredi soir.

En revanche, les représentants du personnel navigant ont accepté les propositions du Parlement et souhaitent même voir leur application dès le 1er janvier 2009. La grève des personnels navigants prévue entre le 5 et 9 décembre n’aura donc pas lieu.

Afin de remplir avions et hôtels, les voyagistes et les responsables markéting de l’hôtellerie offrent des prix de plus en plus bas : promotions sur certaines destinations, prix négociables dans les hôtels haut de gamme.

Selon Stephanie Libre, responsable des achats à lastminute.com, « la crise est plutôt une opportunité » et le « chiffre d’affaires est en hausse de 10 % par rapport à l’an dernier ». Les clients recherchent les promotions et préfèrent choisir un tarif plutôt qu’une destination précise. Stéphanie Libre : « Sur certaines destinations, nous proposons des remises allant jusqu’à moins 50 % ».

Et pour beaucoup de destinations, on trouve sur Internet de très bas prix. Si habituellement, les promotions de Noël sont disponibles deux ou trois semaines avant le départ, cette année, certains prix sont maintenant déjà « dégriffés à – 40 % ». D’autres voyagistes n’enregistrent pas de baisse de réservations, mais constatent que les clients recherchent les voyages les moins chers. Et les résidences de vacances cherchent à sauver leur taux d’occupation avec des réductions de 10 à 20%. Dans l’ensemble, les prix devraient être entre 5 et 10 % moins élevés que l’année dernière.

Dans l’hôtellerie, c’est surtout les établissements haut de gamme qui sont les plus touchés par la baisse de fréquentation : le chiffre d’affaire recule de presque 12%, malgré une tendance à la baisse des tarifs relevée depuis septembre. La clientèle d’entreprises préfère les vidéoconférences afin de limiter les déplacements, les clients étrangers viennent moins en France.

En conséquence, si les prix affichés dans les hôtels ne changent pas, ceux-ci sont de plus en plus négociés, surtout par les agences de voyage. Mais aussi beaucoup de clients réservent sur Internet, à la recherche de bonnes affaires.

La prime transport, supprimée la semaine dernière par la commission des Affaires sociales, a été rétablie hier soir par l’Assemblée nationale. La suppression avait en effet irrité beaucoup de députés et poussé le premier ministre François Fillon à rappeler à l’ordre la majorité.

Cette aide financière pour les transports domicile-travail est formée de deux parties :

• la prise en charge obligatoire de 50% des titres de transports collectifs à tous les salariés, indépendamment de l’endroit de leur entreprise dans le pays
• la prise en charte facultative de frais de l’emploi d’un véhicule personnel pour le trajet domicile-travail, limitée à 200 euros par an, pour toutes personnes ne pouvant effectuer ce trajet avec l’aide des transports en commun

Une extension de ce dispositif aux abonnements de vélo a de plus été décidé par les députés de droite comme de gauche : « le vélo est amené à se développer en tant que mode de transport quotidien, notamment pour les déplacements domicile-travail », souligne le député de Paris Philippe Goujon. Les frais d’abonnement vélo pourront donc être remboursés partiellement par l’employeur, si le salarié a choisi le deux-roues comme moyen principal de déplacement.

Les effets de la crise, baisse du pouvoir d’achat et contexte économique triste, ne poussent pas pour autant les Français à se passer de leurs vacances. Ceux-ci préfèrent adapter leurs congés en vue de leur budget plutôt que de rester à la maison.

Certains voyagistes relèvent même une augmentation du panier moyen et du chiffre d’affaire, d’autres émettent un avis plus modéré face à des chiffres d’affaire qui certes, ne sont pas encore à la baisse, mais s’avèrent rester stables et d’une évolution plutôt neutre.

Pour la première fois, “ITB Asia”, nouveau salon touristique à l’image de l’ITB Berlin, ouvre ses portes à Singapour. Du 22 au 24 octobre, le centre d’exposition Suntec recevra uniquement des visiteurs professionnels du tourisme. Au salon, une initiative du gouvernement de Singapour en coopération avec l’ITB Berlin (bourse internationale du tourime), participent sur 10 000m² de surface 651 exposants venus de 58 pays.

Le salon offre aux visiteurs professionnels une plate-forme de discussions permettant de mieux réagir aux suites de la crise financière. Les organisateurs estiment la fréquentation à 5 000 professionnels provenant de différents domaines de la branche touristique. Il est déjà prévu d’augmenter la surface d’exposition pour 2009: en effet, déjà cette année les demandes dépassaient la place disponible.