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Nouvel essor pour Alitalia ?

La faillite de la compagnie italienne Alitalia paraissait inévitable quand, vendredi soir, quelques heures avant l’échéance, le consortium CAI (Compagnie Aérienne Italienne) a présenté son offre définitive de reprise des 49,9% détenus par l’État.

Le consortium, regroupant vingt banquiers et industriels, a déclaré être prêt à investir 1 milliard d’euros – sous conditions – pour sauver la compagnie en faillite.

Alors que les médias italiens avaient déjà annoncé en cours de journée un très certain retrait de l’offre en raison d’un blocage syndical, les quatre principales organisations syndicales avaient signé au début de la soirée l’accord sur un contrat de travail entre la future, nouvelle Alitalia et les 12 500 salariés. Seuls, les syndicats de pilotes et de personnel navigant ont refusé de signer. Alitalia risque donc de décoller au 1er décembre sans l’accord des pilotes, stewards et hôtesses.

Une diminution des effectifs de 3.250 emplois et une fusion avec Air One, la deuxième compagnie italienne, est prévue par le consortium. Tous les problèmes ne sont pas pour autant résolus :

 

  • Le consortium doit choisir un partenaire étranger, une compagnie aérienne, indispensable à la relance d’Alitalia. Le président du consortium, Roberto Colaninno, ne s’est pas exprimé si celle-ci serait Air France-KLM ou Lufthansa, cette dernière étant favorisée par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi. La décision sera prise courant novembre, ajoute M. Colaninno.
  • La Commission européenne doit se prononcer sur le crédit relais de 300 millions d’euros accordé par le gouvernement à Alitalia et décider s’il s’agit d’une aide de l’État illégale. Antonio Tajani, commissaire européen aux transports, propose un remboursement par la compagnie qui héritera des dettes d’Alitalia.

 

Enfin, les autorités italiennes devront prendre une décision quand à la fusion avec la compagnie Air One. Roberto Colaninno reste cependant optimiste, car le marché français est contrôlé à 90% par Air France-KLM, celui de l’Allemagne à 80% par Lufthansa et la nouvelle société italienne, elle, contrôlerait au maximum 60% du marché italien.

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